conception et mise en scène : camille gélin
assistante à la mise en scène : juliete dubloc
« La vie, c’est comme une dent
D’abord on y a pas pensé
On s’est contenté de mâcher
Et puis ça se gâte soudain
Ça vous fait mal, et on y tient
Et on la soigne et les soucis
Et pour qu’on soit vraiment guéri
Il faut vous l’arracher, la vie. »
Cabaret Boris Vian
L’année 2020 fête le centenaire de la naissance de Boris Vian ! Fascinés par cette vie météore et inclassable, les Assoiffés d’Azur ont décidé de lui rendre un hommage enjoué dans un nouveau Cabaret. La fulgurante et intense vie de Bison Ravi nous évoque un air de jazz endiablé dans les caves de Saint-Germain-des-Prés, des romans aussi poétiques que crus, des pièces de théâtre d’une absurdité joyeuse, des inventions par centaines, des poèmes abracadabrants capables d’exprimer la fantaisie, le vertige de la vie, mais aussi de faire monter au créneau les déserteurs, faudrait tout de même pas “rester révérencieux”... Mais il y a “z’aussi” toutes ces chansons qui résonnent, peut-être accompagnées au Pianocktail, véritables hymnes à la vie, à ses drôleries et à ses monstruosités, aux “oncles fameux bricoleurs”, aux “amours qui font boum!” et aux autres “Gudules”!
A l’image de Prévert, Vian est un inclassable, un poète pas sage, un ingénieur de formation aussi habile avec une plume qu’avec une trompette, un joyeux vivant aux multiples angoisses. Dans cette œuvre musicale et bigarrée, aussi sombre que chaleureuse, nous allons chercher à rendre hommage au bouillon de création et d’invention que fût la vie de Boris Vian.
Dans ce Cabaret, nous raconterons notre Boris Vian, la façon dont il résonne encore en nous, avec ce pari: dérouler sa vie en une petite heure. Pour ce faire, nous naviguerons de poèmes (tirés des Cent Sonnets ou de Je voudrais pas crever) en témoignages (ceux de Boris, de ses proches, de ses amis), d’extraits de romans (Vercoquin et le Plancton) en chansons (Le Déserteur, La Complainte du Progrès, La Java des Bombes Atomiques, etc.).
Le temps d’une parenthèse suspendue, nous essaierons de vous insuffler un rythme jazzy, haletant, de vous emmener danser avec nous dans une surprise partie ou dans les caves de Saint-Germain, de faire revivre les morts le temps d’un souffle, et de faire battre leurs cœurs à l’unisson des nôtres, qui ont la rage de vivre et “ne voudraient pas crever sans savoir si la Lune, sous son faux air de thune, a un côté pointu”.
Avec
Léa Binsztok
Olivier Debbasch
Juliette Dubloc
Camille Gélin
Félix Geslin
Paul Meynieux
Balthazar Monge
Charles Patault
Trompette, piano et guitare Félix Geslin et Balthazar Monge
Direction vocale Olivier Debbasch
Chorégraphie Léa Binsztok
Création lumière et régie Clément Ménard
costumes Atelier costumes du Studio Théâtre d’Asnières