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Un fil à la patte

georges feydeau
mise en scène Charles Patault
assisté de Félix Geslin 

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Les 20, 21, 25, 26, 27 août - Cour des Dames

Avec toute la troupe des Assoiffés d’Azur

 

“Tous :

Enfin, il est revenu !

Bois-d’Enghien :

Il est revenu, mon Dieu, oui ; il est revenu… (À part) Allons, ça va bien ! ça va très bien ! Moi qui étais venu pour rompre !… ça va très bien.”

Monter Un Fil à la Patte, c’est s’attaquer à l’une des machines théâtrales les plus infernales du répertoire français !

Portés par l’énergie qui est la nôtre lors de notre mois de création en accéléré, nous souhaitons mettre le doigt dans l'engrenage comique qu’est le théâtre de Georges Feydeau. Ici on parle, bien-sûr, de petits et gros mensonges, de coup-bas, de tromperies, de quiproquos.

Fernand de Bois-d’Enghien se fiance ce soir à Viviane Duverger. Il prévoit de quitter sa maîtresse, Lucette Gautier, ce matin-même. Cette dernière, célèbre chanteuse de cabaret, est justement invitée à chanter pour la soirée de fiançailles ! Dès les premiers instants de la pièce, on constate l’incapacité de Bois-d’Enghien à avoir le courage de quitter Lucette. L’infidèle s’enfonce devant nos yeux dans des tentatives de plus en plus désespérées pour cacher la vérité à son amante, en embarquant les autres personnages dans sa folie.
Feydeau brosse le portrait d’une bourgeoisie pétrie de conventions sociales hypocrites, où tout marche par intérêt, et surtout le mariage. Il est, en effet,  beaucoup (trop) question d’argent,  les personnages en sont obsédés ! Et l’histoire d’amour, qui sous-tend la dramaturgie de la pièce, est sans cesse mise en balance avec le capital qu’elle pourrait ou non rapporter … Dans cet univers, nous sommes face à des personnages tour à tour lâches, avides, envieux et ridicules. Un général espagnol grotesque, un notaire-artiste raté, une jeune fiancée qui ne pense déjà qu’au divorce, un ex-compagnon pique-assiette : aucun n’est réellement épargné.

Feydeau nous propose ce portrait cruel en exploitant avec brio les ressorts du rire. Sa pièce est une véritable horlogerie, à la mécanique parfaitement réglée. Il en ressort une forte impression de musicalité, et c’est de celle-ci que la troupe va s’emparer, avec le degré de folie qu’elle réclame !

Charles Patault

photos Stéphan Allanic

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